Des membres de la Haute instance se sont opposés fermement à l’idée d’organiser, le 23 octobre, un référendum sur la durée du mandat et la mission exacte de la Constituante.


L’idée consiste à organiser un référendum populaire parallèlement aux élections de l’Assemblée nationale constituante, le 23 octobre. Il s’agit de limiter à six mois la durée de la mission de la Constituante et à transformer celle-ci, après l’élaboration de la Constitution, en une instance de contrôle du gouvernement provisoire et de préparation des élections présidentielle et législative, dans un délai ne dépassant pas les six mois.

Cette proposition, qui a émané d’environ cinquante partis politiques (le Parti socialiste de gauche, le Parti démocratique progressiste, et  47 ‘‘petits’’ partis membres de l’Alliance républicaine) et de plusieurs organisations nationales et personnalités indépendantes dont cheikh Abdelfattah Mourou et le juriste Sadok Belaïd, a été au centre des débats, mercredi, à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Elle a cependant été vivement critiquée par un bon nombre d’intervenants, qui ont dénoncé «des manœuvres de certaines parties visant à restreindre l’action de l’Assemblée et à limiter sa mission avant les élections».

Pour Ayachi Hammami, Zouheir Makhlouf, Taoufik Jridi et Ali Mahjoubi, représentants des régions, «cet appel est dangereux pour l’avenir du pays et pour l’issue du scrutin».

Mohamed Jmour (Parti du travail patriote et démocratique) a exprimé le refus de son parti d’organiser un référendum, position partagée par Adib Soudana, (représentant des régions) qui a appelé les partis soutenant la proposition à la retirer.

Ayachi Hammami a proposé, à la place d’un référendum, que les partis politiques et les listes indépendantes candidates à l’élection de la Constituante élaborent «un projet politique» qui sera signé par tous pour limiter la durée du mandat de la Constituante, proposition appuyée par le représentant de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) Ridha Bouzriba.

 

I. B.