Le procès des proches de l’ex-président Ben Ali et de son épouse dans l’affaire dite de «l’Aéroport de Carthage» a repris, mercredi matin, au tribunal de première instance de Tunis.


Reporté lors de deux précédentes séances, le 26 juillet et le 2 août, le procès concerne 32 accusés parmi les familles de l’ex-président et de son épouse, ainsi que l’ancien directeur de la sécurité présidentielle, le général Ali Seriati.
Parmi les 28 prévenus ayant répondu présent, 17 ont comparu en état d’arrestation, et les autres en liberté. Les absents, jugés par contumace, sont l’ex-président, son épouse et son gendre Sakhr El Materi, ainsi que Moez Trabelsi et Abdessalem Chraouendi.
Les prévenus sont accusés notamment de tentative de quitter illicitement le territoire national, de détention illicite de sommes importantes en devises sans autorisation de la Banque centrale de Tunisie, de possession de cartes de crédits internationales, et trafic de bijoux. Le général Sériati, pour sa part, est accusé de fabrication de faux passeports, peu avant la fuite de l’ex-président déchu, et de trafic de devises.
Le représentant de la partie civile a demandé des peines maximales à l’encontre de tous les prévenus, qui ont commis des crimes aux dépens du peuple tunisien, considérant que ces derniers avaient été arrêtés en flagrant délit – c’était le 114 janvier dernier, et ils s’apprêtaient à fuir le territoire du pays. Il a ajouté que les enquêtes de la douane ont été conduites selon les règles d’usage.
Ce n’était, on l’imagine, le point de vie de la défense, qui a souligné des failles dans de  nombreux points de procédures concernant l’arrestation et autres aspects de l’affaire.    
Une trentaine d’avocats s’étaient constitués pour les défendres, dont Me Abada Kefi (Moncef Trabelsi et son fils Mohamed Mourad Trabelsi), Fayçal Ben Jaâfar et Hedi Abbassi (Soufiane Ben Ali et sa mère)…

I. B.