La Tunisie compte aujourd’hui 94 partis, dont 86 créé depuis la chute de l’ancien régime. 31 nouvelles demandes sont à l’étude. Et 118 ont été rejetés.


Lors de la rencontre, vendredi, avec les médias à la Kasbah, Neji Zaïri, représentant du ministère de l’Intérieur, a annoncé ces chiffres tout en mettant l’accent sur les raisons du rejet des demandes de partis: «non-conformité aux dispositions de l’article 3 de la loi sur les partis interdisant la formation d’un parti sur des bases de religion, de langue, de sexe ou de région», a-t-il précisé.
M. Zaïri a aussi évoqué le non-respect des dispositions de l’article 6 qui rejettent la similitude des partis, au niveau des principes, choix et programmes, ainsi que le non-respect des dispositions de l'article 11 relatives aux erreurs dans la forme et le fond, que ce soit dans la déclaration ou les statuts.
Le représentant du ministère de l'Intérieur a, d'autre part, indiqué que 158 nouvelles associations ont obtenu leurs autorisations, après la révolution, ce qui porte leur nombre, actuellement, à 9.724.
Néji Zaïri a indiqué aussi que 122 récépissés ont été remis pour la création de publications périodiques. Il a ajouté, à ce propos, que 104 demandes ont été rejetées pour non-conformité aux conditions légales, alors que 98 autres ont été refusées. Par ailleurs, sur les 122 publications hebdomadaires, 8 appartiennent à 7 partis, a-t-il indiqué.
Interrogé sur la position du ministère concernant les sit-in des agents de sécurité dans quelques régions du pays, M. Zaïri a affirmé que les dossiers des agents en état d'arrestation, objet de la contestation de leurs collègues, sont en train d’être examinés.