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Le Conseil Fédéral suisse vient de décider plusieurs mesures pour aider la Tunisie et à l’Egypte dans leur transition démocratique.
Haykel Ezzeddine, Genève


Dans cette période décisive que traversent la Tunisie et l’Egypte, la Suisse veut marquer le coup en y prenant une part active. Pendant la transition et d’ici les élections, le pays du jasmin et celui des pharaons vont profiter de l’expérience démocratique des Suisses, de leur savoir-faire dans la gestion des consultations politiques et surtout de leur apport financier.
Parmi les aides que compte apporter en urgence la Confédération Suisse aux Tunisiens et aux Egyptiens le déblocage de 12 millions de francs suisses (18,2 millions de dinars tunisiens) et l’envoi de 14 spécialistes dans le domaine humanitaire pour suppléer Tunisiens et Egyptiens en tant que pays d’accueil des migrants fuyant la Libye. La ville de Benghazi aussi est concernée par cette aide. Et ce n’est pas fini. La Direction du Développement et de la Coopération suisse continuera sur sa lancée pendant cette année et celle qui vient en apportant son soutien sur le terrain avec un budget estimé entre 20 et 30 millions de francs suisses (de 30,3 à 45,4 millions DT).
La Suisse est généreuse certes mais son action, en cette année électorale, s’inscrit dans une approche de realpolitik. Aider la Tunisie, la Libye et l’Egypte c’est atténuer l’effet déstabilisant d’une immigration incontrôlée qui menacerait ses frontières.