altSayfullah Omar Bin Hussein, dont le nom apparait dans des documents américains, avec l’alias Abu Iyad, était un indicateur des forces de l’ordre tunisiennes et, notamment, les services de la sûreté de l’Etat.


Selon des documents officiels des forces armées américaines diffusées par Wikileaks, parlant du terroriste Adel Bin Ahmed Ibrahim Hkimi, alias Abu Bilal Attounsi et Abu Hind Al Tunsi, Abu Iyad «avait informé les services du ministère de l’Intérieur que son ‘‘frère’’ Adel Hkimi était conseiller du Tcg, la cellule terroriste tunisienne basée en Afghanistan, et que ce dernier était responsable de la communication  ainsi que la réception et le recrutement de nouveaux djihadistes».

Le document, en langue anglaise, s’attarde sur le passé de Adel Hkimi, ancien ouvrier-boucher et puis ouvrier chez un vendeur de légumes, devenu aujourd’hui prédicateur et savant!

Le document parle «d’un individu assez dangereux pour les Etats Unis, ses intérêts et les intérêts de ses alliés».

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Abou Iyadh et Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, au pouvoir: il y a toujours plus salafiste que soi...

Quant à Abu Iyad, il parait que sa collaboration avec l’ancien régime ne lui a pas épargné la sentence de quelques dizaines d’années de prison à la suite des attaques de Soliman en 2006. Son riche CV dans le domaine du terrorisme international a alimenté son accusation.

Les informations contenues dans ce câble de Wikileaks confirment d’ailleurs ce que l’imam de la mosquée du campus universitaire avait précisé, au mois d’avril dernier, quant à  l’identité de cet homme et le rôle qu’il avait joué avec les appareils de sécurité de Ben Ali, celui d’un indic. Ou, plutôt, un agent double comme finissent souvent les indics!

Aya Chedi