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Des hauts fonctionnaires de la police Suisse se sont réunis la semaine dernière à Bâle pour trouver une solution à la délinquance galopante des demandeurs d’asile qui ont déferlé sur la confédération suite au printemps arabe.

Par Haykel Ezzeddine, correspondant à Genève

 


Dans un précédent article publié mercredi 22 août (Des tests Adn pour contrôler les délinquants tunisiens en Suisse!) nous avons évoqué la possibilité d’utiliser en Suisse les empreintes Adn contre les requérants d’asile surtout ceux d’origine tunisienne qui ont augmenté ces derniers mois d’une façon spectaculaire les statistiques de la délinquance.

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Contrôle policier d'immigrés clandestins maghrébins à Lausanne en Suisse.

Une disposition disproportionnée et anticonstitutionnelle

Une proposition émise par le chef de la police du canton du Jura, Olivier Guéniat, qui la soumise à ses collègues, réunis jeudi 23 août à Bâle, lors du Comité de la conférence des directeurs cantonaux de justice et police (Ccdjp). Cette mesure contre les requérants d’asile coupables de vols et agressions ne sera pas applicable du moins dans l’immédiat.

Jugée disproportionnée et anticonstitutionnelle car dans la législation suisse ne figure nulle part le prélèvement d’Adn à titre préventif, les six haut gradés de la police suisse qui siègent au Ccdjp ont décidé de ne pas donner suite à la proposition d’Olivier Guéniat. Une mesure inutile car rares sont les délinquants qui laissent derrière eux une trace d’Adn lors d’un vol à l’étalage ou à la tire.

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Olivier Guéniat dont la propostion augrenue a été rejetée par ses collègues.

Accélération des procédures pour le rapatriement

Le Ccdjp préconise d’autres mesures comme l’emprisonnement, l’éloignement, et l’accélération des procédures pour le rapatriement de tous requérants d’asile ayant commis un délit. Plus facile à dire qu’a faire. Mais bien que le nombre de retours volontaires des sans papiers est en progression cette année (2.054 pour les 6 premiers mois de l’année contre 2.771 pour l’ensemble de 2011), il est fort à parier que ces mesures resteront insuffisantes pour régler cet épineux problème.

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Des immigrés clandestins tunisiens contrôlés par des gardes frontières suisses

Le cas de Genève, par exemple, est emblématique. Rien que la prison principale du canton croule sous le poids d’une surpopulation carcérale à majorité maghrébine, arabe et africaine. Au mois de mai dernier, 668 délinquants s’entassaient dans des cellules conçues pour recevoir 370 prisonniers. Dans ces conditions, on doute fort que de telles mesures soient suivies d’effets!

On n’a donc pas encore fini de parler des délinquants maghrébins en Suisse et ce pour un bon moment au grand bonheur des partis d’extrême droite qui profitent de la misère des immigrés clandestins!

Article lié :

Des tests Adn pour contrôler les délinquants tunisiens en Suisse!