En réponse aux attaques de Beji Caid Essebsi lors de son meeting populaire à Tunis pour annoncer la création de son parti "Nida Tounes", le ministre des Affaires étrangères, Rafik Ben Abdessalem, a mis en garde l'ancien Premier ministre.


Et lui rappelle surtout son dossier «lourd, sombre et déshonorant alors qu’il était à la tête du parlement et membre au Rcd (parti dissous)». La riposte du ministre des Affaires étrangères (et gendre du leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi) n’a donc pas trop tardé. Et elle était même sur un ton de menace.

Au lendemain du discours de lancement de son parti l’Appel de la Tunisie,  l’ancien Premier ministre, Beji Caïd Essebsi, a profité de l’occasion pour répondre à sa manière aux attaques lancées auparavant par M. Ben Abdessalem sur un plateau de télévision privée.

Politiquement incorrect

«Je ne reviens pas sur ce que j’ai déclaré, mais j’insiste qu’en effet, sa vie politique et non biologique, est terminée. Et je m’adresse à M. Caïd Essebsi et ses compagnons (du Destour et du Rcd, Ndlr) qu’il y a eu révolution et rupture totale avec le passé. Et s’il veut qu’on fasse un face-à-face public sur toutes les disciplines, je lui réponds que je suis prêt à la confrontation en direct pour qu’il cesse de s’en prendre à moi et à mon profil…», a déclaré dimanche sur un ton grave le ministre des Affaires étrangères en rappelant que les propos tenus par M. Caïd Essebsi sont politiquement incorrects. Et d’ajouter qu’il n’a pas le temps à ça, qu’il a autre chose à faire pour le bien du pays et qu’il était en mission au Maroc et en Mauritanie avec le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali.

Dans son discours de samedi, M. Caïd Essebsi a lancé plusieurs phrases assassines à l'endroit de M. Ben Abdessalem, comme notamment ses fautes en matière de géographie en se trompant sur le nom de la capitale turque.

I.B.