Non content d’avoir laissé le prédicateur extrémiste égyptien Wajdi Ghanim répandre ses appels à la haine dans les mosquées et les espaces publics, le gouvernement vient de légaliser une association qui appelle à la radicalisation de l’islam.


Selon nos confrères de l’hebdomadaire arabophone, d’‘‘Assabah Al Ousboui’, l’association appelée ‘‘Al-Amr Bil Maârouf Wa Nahy Ala Al-Monkar’’ (L’ordonnancement de la vertu et la prévention du vice, sic !) vient de se voir attribuer, vendredi dernier, son visa légal par le ministère de l’Intérieur.

Selon la même source, le nom de l’association a légèrement changé et est devenu (pour faire diversion et faire moins radical ?) : ‘‘Al-Jamia al-Wassatia Li-Tawia Wal-Islah’’ (Association centriste de sensibilisation et de réforme).

Cette dernière est constituée de trois comités, chargés de la chariâa, de la science (traduire : religieuse) et des questions juridiques. Parmi ses objectifs : appeler les citoyens à la droiture morale et à suivre les règles de la chariâa.

Les membres de cette nouvelle association vont-ils intervenir sur la voie publique pour interpeller les citoyens qui se comporteraient de manière jugée non conforme à l’islam rigoriste ? Ses membres seraient-ils des sortes de «moutawaa» (milices religieuses) comme il en existe en Arabie saoudite, chargées d’orienter les fidèles vers la voie de Dieu ? Wait and see !

Au lendemain de la révolution, les internautes ont découvert cette association qui les harcèle sur leur page Facebook et les appelle à combattre les laïcs. Plusieurs ont découvert la facette cachée de cette association et l’ont éjectée de leur mur.

Surtout après avoir vu que son chef n’est autre que Adel Almi, qui a pris par la force les commandes de la Radio Zitouna, se moquant royalement de la décision du gouvernement qui a nommé à la direction de cette radio religieuse l’universitaire spécialiste de civilisation islamique, Iqbal Gharbi.

Depuis des mois, M. Almi a imposé sa loi et n’a pas rendu de comptes aux décideurs... Qui viennent de légaliser son association. Sans commentaires !

Zohra Abid