Fathi Touzri et Yacine Brahim annoncent la fusion de leurs formations respectives, prélude à un rassemblement plus grand des forces démocratiques progressistes.


Les deux partis ont été créés après la chute de l’ancien régime et leurs militants viennent de deux horizons différents : le centre-gauche pour le premier – son fondateur était membre du bureau politique du Parti démocratique progressiste (Pdp) – et le centre droite pour le second, formé essentiellement de hauts cadres et de chefs d’entreprises de tendance plutôt libérale.

Dans un communiqué commun, rendu public mercredi, les chefs des deux partis, Fathi Touzri (PP) et Yacine Brahim (AT) annoncent leur fusion en vue de contribuer à remédier à l’un des obstacles au succès de la transition démocratique : l’éparpillement des partis, avec l’existence de plus d’une centaine, dont une douzaine seulement est représentée à l’Assemblée constituante.

Les deux partis préfèrent souligner les principes qui les réunissent : la liberté, l’égalité, la démocratie et la justice sociale, estimant que les valeurs qu’ils partagent sont plus importantes que les divergences pouvant les opposer. Ils parlent aussi d’affinités politiques dans le respect des différences.

Cette fusion annoncée concernera leurs structures dirigeantes dans le sens, précisent-ils, du «rassemblement des forces démocratiques centristes», dans le but de constituer le «noyau d’une coalition politique regroupant un grand nombre de partis démocratiques et progressistes».

La fusion du Parti du Progrès et Afek Tounes va-t-il se traduire par l’absorption de l’un (PP) par l’autre (Afek), qui dispose de quatre élus dans l’Assemblée constituante et de davantage de moyens financiers et humains, ou par la naissance d’une nouvelle entité politique avec une nouvelle dénomination et un nouveau logo ?

Le communiqué ne l’explique pas. Ce qui est sûr en revanche, c’est que cette fusion est le prélude à une autre plus grande, en cours de négociation, entre plusieurs partis et mouvements en vue de constituer une seule formation de centre-gauche capable de faire le poids devant le parti islamiste Ennahdha, aujourd’hui au pouvoir, au sein d’une coalition constituée avec le Cpr et Ettakatol.

Imed Bahri