Dans un post sur sa page Facebook, vendredi 15 mai 2015, Omar Gouiri s’est attaqué au président de la République, Béji Caïd Essebsi, en affirmant qu’«il sera brûlé et réduit en cendres, parce que la terre libyenne brûlera toute personne qui lui portera atteinte» (sic!).

Ce commentaire incendiaire se veut une réponse aux déclarations du président tunisien, qui avait indiqué que la Tunisie dialogue avec les 2 gouvernements en place en Libye, à Tobrouk (conduit par les libéraux) et à Tripoli (dirigé par les islamistes).

Le premier à réagir, Adnen Mansar, ancien conseiller de l’ex-président provisoire Moncef Marzouki, a, contre toute attente, pris la défense de Béji Caïd Essebsi, son adversaire politique, en qualifiant Omar Gouiri d’«imbécile».

Omar Gouiri, réputé pour ses déclarations à l’emporte-pièces, ne s’est pas arrêté là. Intervenant, hier, sur la chaine égyptienne Al-Nahar, il est revenu sur le sujet, en affirmant: «Ne vous en déplaise M. Caïd Essebsi, ce gouvernement (de Tobrouk, Ndlr) a été élu par le peuple (libyen, Ndlr). D’ailleurs, avec tout le respect que l’on vous doit, on ne vous demande pas votre avis».

Le responsable libyen a aussi indiqué que les Etats-Unis et la Turquie, qui soutiennent les Frères musulmans, font des pressions économiques sur la Tunisie. «La Tunisie, dont l’économie est en Berne et se fait aider par les Américains et les Turcs, n’a pas de leçons à donner», a-t-il indiqué, ajoutant: «J’appelle l’Arabie Saoudite et l’Egypte à intervenir en Tunisie pour la sortir des griffes de la Turquie, alliée des Frères musulmans».

Y. N. M.