Mohamed Moncef MarzoukiL’ex-président provisoire de la république a estimé que «les revendications excessives  ne sauraient être satisfaites par le gouvernement en laps de temps très court».

Moncef Marzouki, qui intervenait lors d’un séminaire organisé par le parti Al-Bina (Construction), sur le thème: «L’Etat et la société en Tunisie: les limites de la transition», vendredi 8 mai 2015, à l’hôtel Africa, à Tunis, a cru devoir commenté les mouvements sociaux, dont le pays est actuellement le théâtre.

«L’état de d’abattement que vivent les Tunisiens est dû aux nombreuses promesses électorales difficiles à tenir», oubliant, au passage, qu’il en avait fait lui aussi, des promesses, et pas des plus raisonnables, comme celle de consacrer 20% des recettes du phosphate pour le développement du bassin minier de Gafsa.

«Le temps assez court depuis que le gouvernement a pris ses fonctions ne lui permet pas de satisfaire les revendications sociales légitimes, mais exacerbées», a-t-il dit, avant de critiquer en des termes acerbes l’évolution de la diplomatie tunisienne, qu’il a qualifiée de «mascarade».

Moncef Marzouki qui a perdu l'élection présidentielle et dont leparti, le Congrès pour la république (CpR) a été laminé lors des législatives, tente de rattraper le chemin perdu en lançant le projet d'un front politique, le ''7arak'' ou Mouvement du peuple des citoyens (MPC), rassemblant les extrémistes de tous bords: islamistes en rupture de ban avec Ennahdha, salafistes hostiles aux libéraux et aux gauchistes et révolutionnaires de la 25e heure...

 

I. B.

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