Francois Fillon reçu par Beji Caid Essebsi«La Tunisie représente un exemple unique d'un pays qui a déclenché une révolution et commence aujourd'hui à consolider progressivement les acquis démocratiques».

Cette déclaration a été faite par François Fillon, ancien Premier ministre français (2007- 2012), à l'issue de son entretien, jeudi 7 mai 2015, avec le chef du gouvernement Habib Essid, au Palais du gouvernement à la Kasbah.

M. Fillon, qui avait été reçu, plus tôt dans la journée, par le président de la république Béji Caïd Essebsi, au Palais de Carthage, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que sa visite en Tunisie, les 7 et 8 mai courant, en compagnie de Bruno Retailleau, Sénateur de Vendée et président du groupe UMP (Union pour un mouvement populaire), vise à exprimer le soutien et la solidarité de l'opposition française au peuple tunisien, notamment après l'attentat meurtrier du 18 mars dernier au musée du Bardo, qui a fait plus de 20 morts.

François Fillon a souligné l'importance de l'effort de réforme et de transformation engagé en Tunisie pour les Tunisiens, d'une part, et pour l'ensemble des pays du bassin méditerranéen et tout le Moyen Orient, d'autre part. «Si la Tunisie réussit, beaucoup d'autres pays seront encouragés à suivre la même voie», a-t-il dit, en exprimant son souhait de voir la coopération entre la Tunisie et la France se renforcer notamment dans le domaine sécuritaire et la lutte contre le terrorisme qui menace, selon lui, tous les pays du monde.

Dans une déclaration à l'agence Tap à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères Taieb Baccouche, M. Fillon a estimé que la lutte contre le terrorisme ne devrait pas être considérée comme l'affaire de la seule Tunisie, estimant que «la coopération entre la France et la Tunisie dans la lutte anti-terroriste devrait se développer davantage». «J'appelle de mes vœux à une alliance extrêmement large pour lutter contre le spectre du terrorisme», a-t-il plaidé.

Francois Fillon reçu par Habib Essid

François Fillon reçu par Habib Essid au Palais de la Kasbah.

Concernant la question de la migration, M. Fillon a souligné que l'Europe doit renforcer sa politique migratoire qui demeure, selon lui, «insuffisante», l'appelant à «assumer ses responsabilités dans le contrôle de la situation notamment aux larges des côtes libyennes qui est aujourd'hui un problème majeur pour tout le monde».

Avec la Tunisie la coopération en matière de contrôle de la migration est extrêmement positive, a-t-il estimé. Selon M. Fillon, la rencontre avec le chef de la diplomatie tunisienne a porté sur la coopération bilatérale et l'évolution du processus démocratique en Tunisie. «La France doit investir davantage dans l'économie tunisienne pour que ce pays réussisse sa transformation», a-t-il ajouté.

François Fillon, actuellement député de la 2e circonscription de Paris (depuis le 20 juin 2012), avait annoncé au mois d'avril dernier au magazine français ‘‘Le Point’’ qu'il se lançait dans la bataille primaire UMP de 2016, qui désignera le candidat de la droite à la présidentielle de 2017.

I. B. (avec Tap).

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