Nabil Karoui Parmi les décisions du conseil national de Nidaa Tounes tenu ce samedi 14 mars 2015 à Tunis: la désignation de Nabil Karoui comme membre du comité constitutif du parti.

Autre décision prise lors de cette réunion qualifiée d’illégale par beaucoup d’observateurs: les dirigeants de Nidaa Tounes devenus membres du gouvernement ou du cabinet de la présidence de la république n’ont plus le droit de siéger dans le comité constitutif du parti.

C’est ce qu’on appelle «pousses-toi que je m’y mette», une décision qui n’honore pas ceux qui l’ont prise et qui trahit leur irrépressible soif de pouvoir.

«Ces décisions seront soumises à Mohamed Ennaceur, président par intérim de Nidaa Tounes, et elles doivent être mises en route immédiatement et quel qu’en soit le prix», a déclaré Hafedh Caïd Essebsi, membre du comité constitutif, qui a conduit ce passage forcé.

Reste à se demander : qu’en pense son père, Béji Caïd Essebsi, fondateur du parti, actuellement président de la république?

Selon un membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), le décret-loi n° 116 relatif à la communication audiovisuelle est claire: Nabil Karoui n’a pas le droit d’être patron d’une chaine de télévision et membre dirigeant d’un parti politique.

Les putschistes de Nidaa Tounes n’ont que faire de ces considérations légales. Ils sont animés par leur soif de pouvoir, au risque de faire imploser leur parti et de perdre la confiance des 1,3 millions d’électeurs qui leur ont fait confiance.

Z. A.

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