Intervenant sur Mosaïque FM, le ministre a précisé que la réforme doit être mise en route d’urgence et qu’il n’est plus possible de laisser la situation se détériorer davantage dans nos établissements scolaires, dont certains sont devenus des lieux de beuverie.

«La relation entre certains enseignants et leurs élèves est devenue presque commerciale et il faut que l’on se le dise en toute franchise. Parfois, l’enseignant profite de son statut pour vendre les cours au lieu de les donner aux élèves et j’ai sous la main une liasse de rapports à ce sujet», a indiqué le ministre, ajoutant que «la détérioration de l’école publique est due principalement à une mauvaise stratégie de recrutement des enseignants, suivie de manière anarchique depuis de nombreuses années», laissant entendre que beaucoup d’enseignants n’ont pas leur place dans un système éducatif digne de ce nom.

«Les recrues de Daêch (Etat islamique, NDLR) ne sont pas formées forcément dans les mosquées; elles le sont parfois dans les écoles publiques, qui ne sont presque plus en mesure de former les jeunes», a déploré M. Djelloul, avec une franchise qui laisse pantois, le tableau brossé étant apocalyptique.

Les déclarations du ministre interviennent au moment où les enseignants du secondaire, adossés à leur syndicat, boycottent les examens et multiplient les actions de protestation pour réclamer des hausses des salaires et des primes, et accessoirement, une amélioration des conditions générales d’exercice dans les collèges et les lycées.

Z. A.