Amor GouiriAbou Iyadh a demandé à Fajr Libya de ne plus envoyer en Syrie les Tunisiens s’entraînant dans des camps en Libye, car il aura besoin d’eux prochainement.

C’est ce qu’a annoncé Amor Gouiri, ministre de l’Information et de de la Culture libyen, membre du gouvernement légitime basé à Tobrouk, dans un entretien avec ‘‘Assabahnews’’.

Abou Iyadh, de son vrai nom Seifallah Ben Hassine, est le chef de l’organisation terroriste tunisienne Ansar Charia. En fuite en Libye depuis 2012, il serait aujourd’hui basé à Derna, en Libye, devenu le fief des groupes jihadistes de l’Afrique du Nord.

«Les milliers de Tunisiens qui s’entraînent dans des camps à Sabratha, Zaouia, Syrte, Zliten et Derna, en Libye, ne se préparent pour défendre Al-Qods», a encore averti le Libyen, sur un ton ironique, laissant ainsi entendre que les jihadistes tunisiens entraînés en Libye se préparent pour attaquer leur pays.

«Nous demandons, aujourd’hui, aux Tunisiens de supporter avec nous nos difficultés, sinon ils seront touchés, à leur tour, par le terrorisme. Je leur dis que Fajr Libya et Daêch sont deux appellations pour une même entité», a encore affirmé Amor Gouiri, en demandant au gouvernement tunisien d’éviter de «négocier avec les terroristes qui contrôlent les postes frontaliers du côté libyen».

«La crise à Ras Jedir et Dhehiba a été montée de toutes pièces par les terroristes libyens en complicité avec certains partis politiques en Tunisie, mais ils finiront par lâcher du lest», a précisé M. Gouiri.

«Quelle sera la réaction des autorités tunisiennes si le gouvernement libyen reconnu se mettait à négocier avec les terroristes retranchés à Jebel Chaâmbi, en Tunisie?», s’est-il interrogé.

Amor Gouiri, qui était en visite d’une journée, mercredi 25 février 2015, en Tunisie, s’est dit déçu par les récentes déclarations de Taïeb Baccouche, ministre tunisien des Affaires étrangères, qui a annoncé l’ouverture, bientôt, de 2 consulats tunisiens en Libye, auprès des deux gouvernements de Tripoli et de Benghazi, ajoutant que la Tunisie se tient à égale distance de parties en conflit en Libye.

Pour M. Gouiri, les autorités en place à l’ouest, sous l’emprise de l’organisation islamiste Fajr Libya, sont illégitimes et il n’est pas raisonnable de mettre des autorités légitimes de l’est (Benghazi, Tobrouk) sur un même pied d’égalité avec celles de l’ouest (Tripoli).

Z. A.

Source: ‘‘Assabahnews’’.

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