Habib-Essid-Premier-ministreHabib Essid, le très probable prochain Premier ministre, (65 ans), marié et père de 3 enfants, connait bien les rouages de l’administration et du gouvernement tunisiens.

Né le 1er juin 1949 à Sousse, Habib Essid a obtenu une maîtrise en sciences économiques de l’université de Tunis (1971), avant de partir aux Etats-Unis où il a eu un master en économie agricole de l’université du Minnesota (1974).

Ayant intégré l’administration publique, il y a assumé plusieurs fonctions. Il a été, notamment, Pdg de l’Office de mise en valeur des périmètres irrigués de Gafsa et du Jerid de 1980 à 1988, mais, également, chef du cabinet du ministre de l’Agriculture entre 1993 et 1997 et du ministre de l’Intérieur de 1997 à 2001. Il a occupé ensuite, pendant une année, le poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de la Pêche (2001-2002), puis de l’Environnement (2002-2003), avant d’être nommé Pdg de la Société du transport par pipeline à travers le Sahara (Sotrapil) de juin 2003 à novembre 2004.

Au lendemain de la révolution, Habib Essid a repris du service. Il a été nommé, le 28 mars 2011, ministre de l’Intérieur en remplacement de Farhat Rajhi.

C’était sous le gouvernement Béji Caïd Essebsi, futur président de la république. Son ministre délégué, chargé des Réformes était Lazhar Akremi, futur membre fondateur de Nidaa Tounes.

Après les élections du 23 octobre 2011, Habib Essid a laissé son poste à l’islamiste Ali Larayedh, mais il a été récupéré par le chef de gouvernement provisoire Hamadi Jebali, qui l’a nommé conseiller chargé des Affaires sécuritaires, poste qu’il occupera jusqu’en mars 2013.

Habib Essid, qui se présente comme un technocrate indépendant, a été pressenti pour le poste de Premier ministre parce qu’il a de bonnes relations aussi bien avec Nidaa Tounes, vainqueur des législatives du 26 octobre 2014, qui a proposé sa candidature au président Caïd Essebsi, qui l’a acceptée, qu’avec Ennahdha, qui dispose du second plus important bloc dans l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Z. A.

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