samir ben amor 9 14Samir Ben Amor, ancien conseiller de Moncef Marzouki (et ex-député du Congrès pour la république, CpR), ne votera pas «un cadavre ambulant».

Dans le cadre de la campagne présidentielle de Moncef Marzouki, candidat d’Ennahdha, du CpR, du Courant démocratique, de Hizb Ettahrir, des extrémistes religieux et des Ligues de la protection de la révolution (LPR, milice islamiste récemment dissoute par la justice), Samir Ben Amor a publié plusieurs postes sur sa page Facebook où il fustige Nida Tounes et son leader Béji Caïd Essebsi, candidat à la présidentielle du 23 novembre 2014.

C’est de bonne guerre, sans doute. Chacun défend les chances de son «poulain». Reste qu’un dirigeant politique, qui fut député et conseiller juridique du président de la république, se doit de choisir ses termes et éviter de parler comme un charretier.

Samir Ben Amor, réputé pour ses manières frustes et ses coups de pied dans le plat, n’a pas ce genre de souci.

Dans l’un de ses postes, il a donné son point de vue sur la présidentielle en précisant qu’il ne votera pas pour «un cadavre ambulant», dans une grossière allusion à l’âge de Béji Caïd Essebsi (88 ans).

Ce poste, dont le mauvais goût est difficile à égaler, a été beaucoup relayé sur toutes les pages Facebook soutenant Moncef Marzouki et enrichi de milliers de commentaires du même niveau, bas, très bas.

Samir Ben Amor n’a visiblement qu’un seul souci : voir Moncef Marzouki se succéder à lui-même au palais de Carthage. Quant aux journalistes, hommes politiques et activistes de la société civile qui ne sont pas d’accord avec lui, il les met tous dans le même : ce sont des nostalgiques de l’ancien régime et qui œuvrent jour et nuit pour le retour de la dictature.

Très sommaire et schématique comme raisonnement, mais le très simplet Samir Ben Amor n’est jamais à l’aise avec les règles de la bienséance et de la bonne éducation.

Z. A.

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