Majlis-Choura-Ennahdha2Le parti islamiste Ennahdha appelle sa base à voter pour «celui qui préservera le mieux les acquis de la révolution et fera aboutir le processus démocratique.»

Après plusieurs heures de discussions, les membres du conseil de la choura d’Ennahdha, réunis vendredi 7 novembre 2014, dans un hôtel de la banlieue nord de Tunis, ne sont pas arrivés à un accord sur le candidat à soutenir pour la présidentielle du 23 novembre 2014.

Le parti islamiste a finalement annoncé, tard dans la nuit du vendredi à samedi 8 novembre, qu’il ne soutient nommément aucun des 27 candidats en lice et préfère laisser le libre choix à ses partisans.

Ennahdha a visiblement cherché à ne froisser aucun des candidats, surtout ceux qui lui sont proches et sollicitent ouvertement son soutien, à savoir Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar, Nejib Chebbi, Mohamed Kilani, Mohamed Frikha et Slim Riahi, c'est-à-dire les concurrents pour le titre très convoité de "Tartour II'' (guignol), Tartour I étant Moncef Marzouki qui occupe le palais de Carthage depuis décembre 2011 pour le compte (et au service) d'Ennahdha.  

Le parti islamiste, qui a voulu aussi ne pas insulter l’avenir (sait-on jamais?) a, cependant, tenu à définir le profil du candidat qui a sa préférence : il doit être capable de conduire le processus démocratique et de poursuivre l’oeuvre de la révolution.

Le message est codé mais limpide et la plupart des candidats s’y retrouveront, surtout Moncef Marzouki, l’homme qui, selon les dirigeants d’Ennahdha, est capable de barrer la route à Béji Caïd essebsi, candidat de Nida Tounes, principal favori de la course au palais de Carthage.

Z. A.

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