Bernard-Heni-LevyLe philosophe français aurait débarqué, dans la soirée du 31 octobre 2014, à l’aéroport de Tunis-Carthage où de nombreux manifestants étaient venus lui crier «Dégage!»

L’alerte avait été donnée par des activistes en France. Des dizaines de représentants de la société civile tunisienne, dont l'humoriste Lotfi Abdelli, se sont déplacés à l’aéroport pour manifester contre sa visite dont l’objet reste inconnu et le timing pour le moins douteux, au lendemain des législatives du 26 octobre 2014 et à la veille de la constitution d’un nouveau gouvernement.

Pour les manifestants, M. Lévy est connu pour son hostilité aux Arabes et aux musulmans. Il a trempé dans tous les complots contre la stabilité de la région, en Irak, en Syrie et en Libye, où il a apporté son soutien aux groupes terroristes et à leur chef Abdelhakim Belhaj.

Les manifestants rappellent aussi sa rencontre, en août 2013, à Paris, avec Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, qui a perdu les dernières législatives, et voient dans sa visite une tentative pour s’immiscer dans les affaires tunisiennes, en se donnant pour mission de rapprocher les positions des laïcs et des islamistes.

«Les Tunisiens n’ont pas attendu M. Lévy pour faire tomber la dictature. Ils n’ont pas eu besoin de M. Lévy et encore moins de la France pour organiser leur première alternance politique, en 2011. Et ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont permettre à un sioniste notoire de fourrer son nez dans leurs affaires», a lancé l’un des manifestants.

Finalement, nous n’avons pas eu de confirmation du débarquement de Bernard Henry Lévy à Tunis. En tout cas, On ne l'a pas vu quitter l’aéroport par la porte de sortie des voyageurs.

Fausse alertes? Certains affirment que la police l’a exfiltré par une porte de service. Tous s’interrogent sur les raisons de son hypothétique visite et sur la partie qui l’a invité et se promettent d’abréger le maximum son séjour en Tunisie et de mener une campagne contre toute personne ou partie qui accepterait de le recevoir.

I. B.

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