Dalenda-LarguecheLes partis politiques tunisiens ont opté pour un faible nombre de candidates comme têtes de listes pour les prochaines élections législatives, le 26 octobre 2014.

Ce constat a été souligné par les participantes à une rencontre organisée samedi 16 août 2014 à Monastir, à l'initiative de la Fondation des femmes pour la culture et la démocratie, avec le concours de la fondation allemande Friedrich Ebert Stifung, sur le thème «Femmes et droit électoral». Il démontre le grand écart existant entre le discours des partis politiques, tous favorables à la parité homme-femme, et la pratique politique, où cette parité tarde à devenir une réalité.

Dans la «Déclaration des femmes de Monastir, 16 août 2014», issue de cette rencontre, les participantes ont appelé l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) à renforcer la présence des femmes à la tête des bureaux de vote afin de combler la faible présence féminine dans sa structure centrale et ses sections régionales.

Elles ont également exprimé leur attachement à l'égalité entre les sexes et leur détermination à défendre les droits sociaux, économiques et politiques de la femme. Les Tunisiennes joueront convenablement leur rôle au cours des prochains rendez-vous électoraux, conformément à la loi en vigueur qui stipule la parité dans les listes électorales, ont aussi indiqué les participantes.

Dans une déclaration à l’agence Tap, Dalenda Bouzgarrou Larguech, présidente de la Fondation des femmes, a cependant tenu à indiquer que la parité dans les listes électorales ne conduit pas nécessairement à la parité dans la composition du parlement, des conseils municipaux et des conseils régionaux, comme le stipule pourtant la constitution.

I. B. (avec Tap).

Illustration: Dalenda Bouzgarrou Larguech.

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