Abdelhakim-BelhadjLa rencontre à Paris avec le leader islamiste libyen Abdelhakim Belhadj s’est très mal déroulée. La «ghazoua» (conquête) de la capitale française n’a pas eu lieu.

Selon nos confrères de ‘‘Mondafrique’’, l'ancien membre du réseau Al-Qaïda devenu homme fort de la Libye post révolutionnaire, était venu à Paris, le mercredi 30 avril, pour parler de l'avenir de son pays.

Il a été présenté par la journaliste du ‘‘Monde’’ Isabelle Mandraud, auteur d'une biographie à sa gloire, ‘‘Du djihad aux urnes : le parcours singulier d'Abdelhakim Belhadj’’. Qui a joué, à l’occasion, le rôle de l'attachée de presse. Surnommée «petite soeur des Frères Musulmans» dans le milieu de la presse parisienne, la journaliste du ‘‘Monde’’ est accusée de rouler pour les mouvements islamistes en Afrique du Nord.

La réunion, qui se déroulait dans une salle exiguë, aménagée par l’éditeur L’Harmattan, a cependant été perturbée par des Libyens résidant en France.

Ces derniers se sont levés pour hurler leur rage: «Cet homme que vous avez devant vous est un criminel contre l’humanité, un bourreau tortionnaire qui à régné sur un abattoir humain installé dans un hôtel désaffecté lors de la chute de Kadhafi. Assassin! Assassin ! Criminel!».

Avant de quitter les lieux, sous le regard impassible de dirigeant parti islamiste Al-Watan, les protestataires ont laissé des boules puantes sur leurs sièges. Les présents ont été pris de panique : car ils ont cru que les Libyens avaient lancé un gaz avant de sortir.

‘Mondafrique’’ ajoute ces derniers ont été arrêtés comme de vulgaires terroristes, alors que le vrai terroriste a poursuivi son séjour parisien où il a eu sans doute des contacts utiles avec les responsables politiques et les responsables des services secrets de ce pays.

Abdelhakim Belhadj est «le héros promis par l’Amérique à devenir calife à la place du colonel et à remplacer Kadhafi sur son trône vert», selon la jolie expression de Jacques Marie Bourget.

I. B.

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