Amel-Karboul-Salma-BaccarSalma Baccar, la cinéaste devenue politicienne, a pris, hier, fait et cause pour Amel Karboul et ses co-équipiers du gouvernement provisoire.

Pour la député Al-Massar et présidente du Bloc démocratique à l’Assemblée constituante (ANC), les constituants devraient laisser la ministre du Tourisme et ses collègues «tranquilles».

Selon elle, l’ANC joue depuis trop longtemps les prolongations et, par conséquent, certains de ses membres n’ont rien trouvé de mieux à faire que «de chercher la petite bête» à l’équipe de Mehdi Jomaâ, et notamment à la ministre du Tourisme...

Invitée de l’émission ‘‘A la Page’’ de Boubaker Akacha sur Mosaïque FM, Mme Baccar s’est interrogée sur l’utilité de l’ANC: «Que l’on n’oublie pas que nous avions été élus pour la rédaction de la constitution, a-t-elle répondu. Tel était notre mandat initial. A présent, la constitution a été adoptée. Que nous reste-t-il à faire? A mon avis, une fois la loi électorale terminée, nous devrions prendre congé, mettre la clé sous la porte et déléguer tous les pouvoirs au chef du gouvernement… et à la Commission provisoire de contrôle de la constitutionalité des lois».

Dans ce cas de figure, le Premier ministre gérerait les affaires du pays par des décrets qui seraient soumis à l’approbation de ladite Commission, a encore expliqué Mme Baccar. «Les choses n’en seraient que plus simples. Nous avions eu l’expérience de vivre ainsi pendant huit mois, au lendemain de la Révolution, et le pays ne s’en était pas porté plus mal», a-t-elle ajouté.

«Ce serait nettement plus positif que de perdre notre temps, et celui de la communauté nationale, à empêcher une équipe de technocrates compétents et efficaces de faire son travail et de réussir là où leurs prédécesseurs des deux Troïkas ont échoué», a-t-elle enchaîné pour dénoncer cette fâcheuse habitude qu’ont prise certains de ses collègues constituants «à chercher la petite bête» aux membres du gouvernement Jomaâ. «Et surtout, lorsqu’il s’agit de prendre pour cible l’actuelle ministre du Tourisme. Que lui (Mme Karboul, NDLR) reproche-t-on, en définitive? La réponse est toute simple: cette dame est en train de faire une bonne publicité pour notre pays. Aujourd’hui, j’ai eu le grand plaisir et la fierté de voir un reportage de trois minutes que la chaîne publique française France 2 a consacré à la Tunisie. C’est du jamais vu! Cette femme travaille dur à restructurer le secteur touristique tunisien pour attirer les touristes français», ajoute Salma Baccar, visiblement très irritée.

L’opinion de la présidente du Bloc démocratique est claire: «Tout ce que l’on (certains constituants, NDLR) a trouvé à faire, c’est de signer une pétition contre Mme Kaboul et de lui demander des comptes, elle qui a été capable, en deux mois, de réaliser des exploits que les deux gouvernements de la Troïka n’ont pas pu accomplir en deux années de pouvoir».

«Où est la faute de Mme Karboul? Que lui reproche-t-on?», se demande à nouveau Salma Baccar, qui ne décolère pas.

Marwan Chahla

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