marzouki niqab 2 24Pour le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, le port du niqab fait partie des libertés individuelles, comme celles d’expression ou du culte. Et elle est, de ce fait, intouchable.

Interrogé, dimanche soir, par la chaine de télévision nationale Watania1, à propos des dangers que constitue le port du niqab dans les lieux publics, notamment par les terroristes qui cherchent à éviter les contrôles de police, le président provisoire de la république était formel : le port du niqab est un droit acquis et inaliénable.

S’il y a des doutes sur une personne portant le voile, il faut qu’elle soit contrôlée par des agents de sexe féminin, a-t-il répondu.

Cette réponse fait les gorges chaudes dans les réseaux sociaux : M. Marzouki, qui est devenu un fervent défenseur des extrémistes religieux, a rarement défendu le droit d’expression des artistes, des chanteurs et des journalistes. Il a, en tout cas, rarement sinon jamais défendu les créateurs depuis qu’il est au Palais de Carthage, où il a souvent reçu les figures de l’extrémisme religieux en Tunisie : Khamis Mejri, Béchir Ben Hassen, les Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service d’Ennahdha et du Congrès pour la république (CpR), le parti dont M. Marzouki est le président d’honneur.

M. Marzouki, en campagne électorale pour rester éternellement au Palais de Carthage (c’est son rêve le plus fou), multiplie les apparitions médiatiques et brasse large, ne crachant pas sur l’électorat islamiste radical.

Z. A.