ben jaafar parlement europeen 2 13Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), est intervenu jeudi matin au Parlement européen... devant une salle quasi vide.

Comme le montre la photo, la salle est clairsemée : deux eurodéputés se sont sacrifiés pour être présents, aux côtés de 7 Tunisiens, 2 administratifs et 3 diplomates.

Combien a coûté la visite de M. Ben Jaâfar et de la délégation l'accompagnant au contribuable tunisien? Et pour quel résultat? Les Tunisiens ont le droit de savoir et M. Ben Jaâfar de rendre des comptes...  

C’est à l’image ternie d’une révolution que les Ben Jaâfar, Marzouki et leurs employeurs d’Ennahdha ont gravement dévoyée.

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Vers 10 heures, 4 eurodéputés sont arrivés : Ben Arab, Carmen Romero, Ines Ayala et Christian Preda. M. Ben Jaâfar a eu droit à des critiques contre l’absence totale de femmes dans la délégation. Pourtant, Sonia Toumia aurait été une très bonne «ambassadrice»! Carmen Romero a parlé, à juste titre, de «délégation grise». Et ce n’est pas exactement un compliment.

Malika Ben Arab a, pour sa part, critiqué l’absence de référence berbère dans la nouvelle Constitution tunisienne, tout autant que les dimensions maghrébine et africaine.

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Photo prise à 10h40: on ne se presse pas encore au portillon.

Autant dire que M. Ben Jaâfar a eu du mal à «vendre» ce qu’il considère comme «la meilleure constitution au monde». Et que les clients ne se pressent pas au portillon. 

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Vers la fin de la séance, il ne restait plus que les Tunisiens entre eux.

A midi moins vingt, alors que la rencontre touchait à sa fin, il n'y avait plus dans la salle qu'une seule eurodéputée Ines Ayala. Elle doit être une fan de Ben Jaâfar... 

Il faut peut-être préciser que les députés ont leur place dans la partie centrale quasi-vide avec les députés tunisiens en première rangée.

Il y a eu le passage rapide de 3 autres députés à la tribune, un speech et puis repartis.

Le reste des présents à droite et à gauche, des fonctionnaires du Parlement (à gauche de la tribune) et de la Commission (à droite), plus quelques fans d’Ennahdha et d’Ettakattol. Lesquels, amusant, n’ont pas été informés des usages du lieu. Deux d’entre elles ont insisté à demander la parole. Mais l’habitude est que seuls les députés y ont droit. 

(Correspondance spéciale).