A l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de l'assassinat de Chokri Belaïd, tué devant chez lui, le 6 février, par des extrémistes religieux, la famille du martyr, les membres de l’Initiative de la recherche de la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaïd (Irva), du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad) et des différents mouvements de la gauche radicale membres du Front populaire ont organisé une veillée près du domicile du martyr.

Mongi Rahoui console Basma Khalfaoui.

Une tente a été installée et des bougies ont été allumées pour inaugurer la «Fondation Chokri Belaïd contre la violence».

Plusieurs dirigeants de partis d’opposition ont pris part à cet évènement, notamment Béji Caid Essebsi, Selma Rekik, Saïd Aïdi, Noureddine Ben Ticha, Rafaa Ben Achour, Saïda Grarrach et Mohsen Marzouk (Nida Tounes) et Issam Chebbi et Maya Jeribi (Al-Jomhouri), Hamma Hammami, Mongi Rahoui (Front populaire). Mais aussi des activistes tels que la journaliste Naziha Rejiba alias Om Zied, l’actrice et réalisatrice Leila Toubel, Jawhar Ben Mbarek, coordinateur général du réseau Doustourna, ou encore le militant nationaliste Mustapha Filali.

Hamma Hammami, Selma Rekik, Rafaa Ben Achour et Saïda Garrach.

L’ambassadeur de France, François Gouyette, était également présent et a pu partager ce moment d’émotion avec la famille Belaïd et celle de Mohamed Brahmi, le député de gauche assassiné, lui aussi, le 25 juillet 2013.

Basma Khalfaoui avait annoncé, le 6 août 2013, six mois après l’assassinat de son époux, la création de cette fondation qui a pour mission d’aider à la révélation de la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaid et de lutter contre toutes les violences.

Au premier plan: Mustapha Filali, Saïd Aïdi et Béji Caïd Essebsi. 

Ce matin à 8 heures, des militants et des citoyens se sont recueillis sur le lieu où a eu lieu le meurtre, il y a un an, jour-pour-jour, avant d’aller sous la tente pour prendre part à une rencontre organisée par l’Irva.

Plaque de la Fondation Chokri Belaïd inaugurée mercredi soir.

Beaucoup de citoyens sont venus réciter une prière à la mémoire de Chokri Belaïd. Seuls absents, les membres du parti islamiste Ennahdha, qui considéraient Chokri Belaïd comme l’ennemi juré et l’homme à abattre, mais aussi des deux autres partis de la Troïka, l’ex-coalition au pouvoir: Congrès pour la république (CpR) et Ettakatol. Quant au président provisoire de la république, Moncef Marzouki, il est occupé à célébrer, au Palais de Carthage, l’adoption de la Constitution.

Y. N. M. 

Illustration: Béji Caïd Essebsi console Taïeb Belaid, le père du martyr.