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A l'occasion du 1er anniversaire de l'assassinat de Chokri Belaïd, qui sera célébré le 6 février prochain, l'IRVA a lancé une campagne internationale sur la toile intitulé: «Qui a tué Chokri Belaïd?».

Par Yüsra N. M'hiri

Cette campagne, initiée par l'Instance pour la recherche de la vérité sur les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi (Irva), vise à sensibiliser l'opinion mondiale sur une question pour laquelle beaucoup de Tunisiens attendent encore la réponse.

Elle consiste à faire une photo, en posant avec une feuille sur laquelle est écrit, le nom, le pays de provenance de l'internaute et la question «Qui a tué Chokri Belaïd?», et de poster la photo sur la page Facebook dédiée à la campagne, ou en l'envoyant par message privé à l'administrateur.

L'Irva compte collecter le maximum de photos en provenance de régions et de pays différents, d'ici le 6 février, la date du premier anniversaire de l'assassinat de celui qui est devenu le symbole de la liberté.

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A travers cet élan de solidarité, Irva vise à rappeler qu'un an s'est écoulé depuis l'assassinat de Chokri Belaïd et que les autorités peinent encore inexplicablement à faire avancer l'enquête policière et judiciaire. Le peu d'informations communiquées par le ministère de l'Intérieur ne font pas la lumière sur l'état d'avancement de l'enquête. Pis encore, elles laissent planer un doute sur le sérieux des enquêteurs, qui ne semblent pas pressés de connaitre la vérité ou qui ont les mains liées. Reste à savoir par qui...

Ali Larayedh, l'ex-chef du gouvernement provisoire sortant, est accusé par l'IRVA d'avoir été informé de la menace de mort contre Chokri Belaïd et de n'avoir rien fait pour protéger l'ex-leader du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad). Ministre de l'Intérieur à l'époque du crime, il a été convoqué par le juge d'instruction pour une audition à laquelle il n'a pas voulu répondre. Il a même annoncé, comme s'il était au-dessus des lois, qu'il déclinera toute convocation...

L'Irva a également accusé les autorités sécuritaires de laxisme vis-à-vis des groupes extrémistes religieux ayant assassiné Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et de manque de volonté à faire avancer l'enquête policière sur ces deux crimes. Elle a aussi pointé de graves manquements dans les procédures qui n'ont pas aidé à l'avancement de l'enquête.