sidi bouzid 12 11Le mardi 17 décembre sera jour férié et célébré comme une fête nationale à Sidi Bouzid. La ville, berceau de la révolution tunisienne, a prévu des festivités pour marquer le 3e anniversaire de «la révolte du 17 décembre 2010».

La 3e Festival international du 17 décembre 2010, organisé notamment à l’Union régionale du travail, se tiendra les 17 et 18 décembre dans cette ville militante sous le slogan «Fidèles aux martyrs».

Le 17 décembre 2010, Mohamed Tarek Bouazizi, marchand ambulant à Sidi Bouzid, se fait confisquer sa charrette par la police municipale. Il tente de récupérer son bien en s’adressant aux services du gouvernorat, mais il est traité sans ménagement. Humilié, il se brûle vif devant le siège du gouvernorat. Son geste déclenche des émeutes dans sa région, puis, de proche en proche, partout en Tunisie. La révolte accélère la chute du dictateur Ben Ali, qui fuit le pays le 14 janvier 2011.

Le mardi prochain, dès 10 heures, plusieurs tableaux d’artistes-peintres de la région sur le thème la révolution seront exposés en plein air, devant le siège du gouvernorat. Des documentaires sur les évènements de Sidi Bouzid seront également projetés, et une conférence sur «le développement régional en Tunisie» aura lieu à l’Institut supérieur des études technologiques (ISET). Ce sera l’occasion pour des universitaires de débattre des programmes de développement rural et des besoins des régions défavorisées.

L’humoriste Lamine Nahdi sera également présent avec son nouveau one-man-show ‘‘Baâd Echedda Yji Lefraj’’, qui sera donné, à18h30, au théâtre en plein-air de la ville.

On prévoit également deux concerts des troupes Al-Karama et Ochek El-Ardh, aux maisons de culture de Meknessi et Menzel Bouzayene.

La journée du 18 décembre sera consacrée à une conférence-débat sur le thème: «Culture et révolution», avec la participation d’universitaires tunisiens, et d’autres venus spécialement d’Algérie, d’Égypte et du Liban.

Le festival sera clôturé au théâtre de plein air de Sidi Bouzid avec un récital des poètes Jamel Sliî (Tunisie), Samir Farag (Egypte) et Rayoum Tarit (Algérie), ainsi qu’un concert du groupe Ahrar, qui terminera la soirée par l’évocation de la mémoire des martyres.

Y. N. M.