ali larayedh 22Après s’être engagé sur le principe de la démission de son cabinet, Ali Larayedh dit qu’il n’est pas prêt à rendre le tablier dans 2 jours. «L’opposition ne m’a pas installé pour avoir le droit de me destituer, a-t-il ajouté, sur un ton railleur.

«Nous soutenons certes le dialogue national. Je regrette qu’il soit suspendu et j’en suis vraiment désolé. Mais le secrétaire général de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) nous a rassuré en annonçant la reprise du dialogue national, au début de la semaine prochaine, et nous allons le soutenir et faire tout pour qu’il réussisse», a déclaré le Ali Larayedh.

La feuille de route tracée par le quartette d’organisations nationale (UGTT, Utica, Ordre des avocats, LTDH) prévoit la démission du gouvernement 21 jours après le démarrage du dialogue national et la mise en place d’un gouvernement de personnalités indépendantes.

Le délai tombera donc le 15 novembre. Seulement voilà : les parties engagées dans le dialogue national n’ont pas pu se mettre d’accord sur le nom du prochain chef du gouvernement et tout le processus est retardé.

Ce qui permet à M. Larayedh de s’accrocher à son poste, dont on sait qu’il ne le lâchera jamais, et de narguer l’opposition. Et pour cause : ses camarades d’Ennahdha s’arrangeront pour empêcher un accord sur le nom du prochain chef de gouvernement aussi longtemps qu’ils le pourront. Les dindons de la farce se reconnaitront.

Z. A.