ali larayedh 22Une attaque terroriste à Sidi Ali Ben Aoun sert de prétexte au chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh pour se dérober à ses engagements et ne pas présenter la démission de son gouvernement.

M. Larayedh a présidé, aujourd’hui, un conseil des ministres au terme duquel il devait donner une conférence de presse et, éventuellement, présenter la démission de son gouvernement, comme convenu entre le quartet parrainant le dialogue national (UGTT, Utica, Ordre des avocats, LTDH) et le parti islamiste Ennahdha (au pouvoir).

Cette annonce de démission devait être le point de départ du dialogue national, dont le démarrage officiel était programme aujourd’hui à 16 heures. Très opportunément – quelqu’un a dû appuyer sur un bouton ! –, et au moment où les journalistes attendaient la sortie de M. Larayedh pour faire sa déclaration à la presse, un groupe de terroristes tend un piège à une patrouille de la garde nationale, au village de Ounaissia, à la délégation de Sidi Ali Ben Aoun, gouvernorat de Sidi Bouzid (centre).

Le choix de Sidi Bouzid, région où a éclaté la révolution tunisienne un certain 17 décembre 2010, n’est sans doute pas fortuit.

Bilan provisoire : 5 morts et plusieurs blessés parmi les agents de la garde nationale. Prétexte (très) commode pour que M. Larayedh se dérobe à ses engagements et à ceux de son parti?

On pourrait le penser, d’autant que ce dernier, qui devait faire sa conférence de presse à 14h30, n’est pas encore sorti de son bureau au moment où nous publions ces lignes. De là à justifier le titre de cet article...

I. B.