abdelkerim harouni 8 6«N’attendez pas la démission du gouvernement et ne perdez pas votre temps», a déclaré Abdelkerim Harouni, lors d’un meeting de son parti à Mnihla, à l’ouest de Tunis. VIDEO.

Le ministre du Transport et membre du Conseil de la Choura du mouvement islamiste Ennahdha, qui s’adressait aux membres du Front du salut national (FSN) regroupant les partis de l’opposition et le quartet parrainant les négociations pour la reprise du dialogue national (UGTT, Utica, LTDH et COAT), a affirmé que «le gouvernement (conduit par l’islamiste Ali Lârayedh, NDLR) ne démissionnera pas avant la finalisation de la constitution et la fixation de la date des élections», coupant ainsi court aux mensonges de ses camarades d’Ennahdha affirmant avoir accepté l’initiative du quartet pour la reprise du dialogue national, stipule, rappelons-le, la dissolution du gouvernement Lârayedh et la mise en place d’un gouvernement restreint de compétences nationales indépendantes, qui s’engageraient à ne pas se présenter aux prochaines élections.

M. Harouni est allé encore plus loin en exprimant tout haut ce que la majorité des responsables se disent entre eux. «La mission que Dieu nous a confiée, il nous a aussi ordonné de ne la rendre qu’à ceux qui nous ont mandatés, et c’est là un ordre divin, qui se situe au-dessus de la constitution et au-dessus de la loi», a lâché M.Harouni. Et d’ajouter, sur le même ton imprécatoire et (presque) belliqueux: «Avec la volonté de Dieu, nous ne rendrons notre mandat qu’à nos mandants et nous ne lâcherons le pouvoir qui nous a été confié par notre peuple qu’à une partie que notre peuple a acceptée».

Un discours qui a lemérite d'être clair et de traduire en peu de mots le fond de la pensée de ses "Frères" musulmans. 

I. B.