ligues 7 1Le Mouvement Ennahdha doit clarifier sa position et se prononcer en faveur de la dissolution du gouvernement actuel afin de relancer le dialogue national et établir une feuille de route pour les prochaines échéances politiques.

Dans un communiqué publié vendredi sur leur page Facebook, ces milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir) donnent leur avis sur la situation politique actuelle en Tunisie. Croyant pouvoir poser les conditions pour la reprise du dialogue national, elles demandent, d’abord, «le maintien de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et du gouvernement légitime, issus des premières élections démocratiques».

Elles émettent ensuite le souhait de participer à toutes les discussions politiques en perspectives afin de donner leur avis, car elles estiment «représenter le peuple» et «constituer une force sur la scène politique tunisienne».

Les LPR appellent également à rompre avec le passé, à poursuivre en justice les anciens partisans de Ben Ali, et à promulguer, dans les meilleurs délais, la loi dite de l’immunisation de la révolution.

Dans leur frénésie revendicatrice, les Ligues appellent même à la dissolution des partis de l’opposition tels Nida Tounes et le Front populaire. Et ce n’est pas tout, car elles voudraient aussi voir traduits en justice les leaders de ces partis pour «appel à la haine et incitation à la violence», c’est-à-dire exactement ce que leur reprochent les partis de l’opposition.

«La justice devra aussi attendre de pied ferme toute personne qui a divisé le peuple et tenté de faire un coup d’état», ajoutent les LPR, par allusion aux dirigeants de l’opposition qui appellent à la dissolution de l’Assemblée et du gouvernement et à la mise en place d’un gouvernement de salut national.

Craignant le scénario égyptien, les LPR exhortent enfin les Tunisiens à «descendre dans les rues pour protéger la révolution tunisienne». Traduire : le pouvoir d’Ennahdha.

Si toutes ses revendications, aussi ridicules les unes que les autres, ne sont pas prises en considération, les LPR menacent d’organiser un soulèvement populaire pour défendre la Tunisie, étant entendu, bien sûr, qu’elles incarnent, elles, exclusivement, cette pauvre Tunisie prise en otage par des hordes de voyous illuminés et armés par des partis politiques malveillants.

Y. N. M.