noureddine khademi 10 3Le ministère des Affaires étrangères s'est rattrapé, jeudi 15 août, en condamnant les violences en Égypte... vingt quatre heures après son homologue des Affaires religieuses.

Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères a appelé toutes les parties à revenir à la raison et au dialogue pour dissiper les différends et restaurer la paix civile dans le pays.

Mercredi 14 août, le ministre des Affaires religieux Noureddine Khademi, a cru devoir se substituer au président provisoire de la république, au président du gouvernement provisoire et au ministre des Affaires étrangères (excusez du peu !) pour rendre public un communiqué où il a condamné la barbarie de l'intervention des forces de sécurité égyptiennes qui a fait «des milliers de victimes entre tués et blessés» (prenant, au passage, une grande liberté sur les chiffres), et dénonçant «le bain de sang et le massacre froid de personnes non armées».

Le ministre a aussi appelé les Tunisiens à accomplir, le vendredi 16 août, la «prière de l'absent» dans toutes les mosquées du pays à la mémoire des victimes des places Rabaâ et Ennahdha au Caire.

M. Khademi, souvenons-nous, n'avait pas réagi après du massacre de 8 militaires, le 29 juillet 2013, au Mont Chaâmbi, par des islamistes extrémistes.

Z. A.