siege ennahdha 1765% des Tunisiens considèrent que la menace terroriste sur le territoire national est élevée, et en font endosser la responsabilité à la complaisance du mouvement Ennahdha (74%) avec les mouvements salafistes radicaux et au laxisme du gouvernement (50%).

C'est ce qu'indique une enquête de Tunisie Sondage sur la menace terroriste, réalisée du 2 au 3 août 2013 – c'est-à-dire après l'assassinat de 8 soldats au Mont Chaambi, le 29 juillet – sur un échantillon de 1780 personnes, représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus.

Le taux des Tunisiens considérant que la menace terroriste sur le territoire national est élevée (65%) est en hausse depuis le début des affrontements de l'armée nationale avec un groupe de terroristes au Mont Chaambi, il y a 3 mois, passant de 59%, fin avril, à 65% aujourd'hui.

Pour ce qui est des causes pouvant expliquer cette menace terroriste, la majorité estime qu'il s'agit principalement de la complaisance du mouvement Ennahdha, parti au pouvoir, avec les mouvements salafistes radicaux, conjuguée à un certain laxisme du gouvernement face à cette tendance (respectivement 74% et 50%).

Concernant les solutions préconisées, 62% des Tunisiens sont en faveur d'une tolérance zéro face aux mouvements extrémistes religieux, 55% appellent à la dissolution du gouvernement Larayedh, 43% sont pour la réactivation de la loi antiterroriste alors que 36% estiment qu'il faut dissoudre l'Assemblée nationale constituante (ANC).

Enfin, 53% des sondés estiment qu'il faut dissoudre le gouvernement Larayedh et le remplacer par un gouvernement de technocrates indépendants, 32% pensent qu'il faut garder le gouvernement Larayedh avec le changement de quelques ministres, 7% sont en faveur d'un gouvernement d'union nationale représentant tous les partis politiques, alors que 8% ne se prononcent pas.

I. B. (avec communiqué).