mohamed brahmi 10Des inconnus ont tiré ce matin sur le député de l'opposition Mohamed Brahmi, à la Cité El Ghazela, et ont pris la fuite à bord d'une voiture. Il a été transporté à l'hôpital Mahmoud Matri, à l'Ariana, où Il est décédé de 11 balles tirées à bout portant.

 L'ancien président du mouvement Echaâb (Peuple), l'un des ténors de la gauche, s'est illustré par ses critiques virulentes envers le parti islamiste Ennahdha, au pouvoir.

C'est la seconde personnalité politique assassinée en cinq mois après l'autre dirigeant de la gauche, Chokri Bélaïd, tué devant chez lui par des extrémistes religieux.

Ce meurtre intervient de la jour de la célébration de l'anniversaire de la proclamation de la république, et quelques jours après que le défunt ait annoncé officiellement son soutien au mouvement Tamarrod, qui exige la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC) et du gouvernement provisoire qui en est issu. Le crime est probablement l'oeuvre d'extrémistes religieux. 

Mohamed Brahmi, élu de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne, a laissé une épouse, Mbarka, et cinq enfants, dont une fille handicapiée.  

 

I. B.