mustapha ben jaafar 7 9Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) déplore l'appel de certains partis politiques et citoyens membres du mouvement ''Tamarod'' (révolte) à la dissolution de cette instance.

Le président d'Ettakatol, qui vient d'être réélu à la tête de son parti, estime que les parties ayant lancé cet appel manquent de sérieux, compte tenu du fait que l'Anc est la seule institution légitime en Tunisie.

Les partis politiques en question sont Nida Tounes et le Front populaire. Ils estiment que l'Assemblée a été élue pour un mandat de 1 an, qui s'est achevé le 23 octobre dernier, et que la "troïka" au pouvoir prolonge outre mesure la phase de transition et refuse encore de s'engager sur une date pour les prochaines élections. Ce qui trahit une volonté de mainmise sur les appareils de l'Etat et un projet d'instaurer une nouvelle dictature. 

Selon M. Ben Jaâfar, ces appels viennent au moment où «nous sommes à deux pas de la fin de la transition démocratique et donc des prochaines élections», a-t-il déclaré, dans un entretien à Shems FM. Tout en rejetant l'idée, inacceptable à ses yeux, d'un remake du scénario égyptien en Tunisie. «C'est épouvantable», a-t-il dit.

Rappelons que la Troïka au pouvoir a soutenu le président égyptien déchu Mohamed Morsi, membre des Frères Musulmans, et considère sa destitution, le 3 juillet, par l'armée égyptienne comme un coup d'Etat militaire. Un gouvernement légitime ne peut être destitué que par les urnes, estiment les membres de la Troïka.

Y. N. M.