Dans son adresse, vendredi, aux membres de l'Assemblée nationale constituante (Anc), le président François Hollande a rendu un hommage posthume à Chokri Belaid.

M. Hollande, qui effectue une visite d'Etat de deux jours en Tunisie, les 4 et 5 juillet, a qualifié le dirigeant de gauche assassiné le 6 février dernier par des extrémistes religieux, d'«homme de conviction», tout en formant le vœu que toute la lumière soit faite sur son assassinat.

«La France est prête à travailler avec tous les représentants du peuple tunisien (...) la France sait que islam et démocratie sont compatibles», a, par ailleurs, affirmé le président français. «Etroitement liées par leur histoire mais aussi par leur présent, la France et la Tunisie ont besoin l'une de l'autre», a-t-il ajouté.

M. Hollande a indiqué que sa visite reflète une volonté de refonder la relation entre la France et la Tunisie. «Refonder notre relation, c'est d'abord assumer la vérité (...) Je promets, au nom de la France, à la veuve de Farhat Hached, à son fils et aux représentants de l'Ugtt d'oeuvrer à rechercher et à faire toute la clarté sur son assassinat en 1952», a-t-il lancé, ajoutant qu'il a d'ores et déjà donné ses instructions que tous les archives françaises relatives à ce dossier soient publiques.

Quelques heures plus tard, il s'est recueilli sur la tombe de Farhat Hached, à la Kasbah, et a demandé pardon, au nom de la France, à la veuve du dirigeant syndicaliste, Emna Oum El-Khir Hached, et à son fils Noureddine Hached.

I. B.