Ali Larayedh a France 24 : La Tunisie n est pas l'EgypteLe chef du gouvernement provisoire Ali Lârayedh estime peu probable que la Tunisie connaisse des événements similaires à ce qui se passe depuis quelques jours en Egypte, où des millions d'Egyptiens exigent le départ du président Morsi.

 

M. Lârayedh, qui répondait, lundi, à une question de nos confrères de France 24, a justifié sa réponse par «la conscience élevée des Tunisiens, qui mesurent ce que le pays endure et les efforts investis, dans les limites des moyens disponibles et eu égard aux obstacles et empêchements». Et M. Lârayedh d'ajouter que «la méthode suivie en Tunisie est fondée sur le consensus et le partenariat» et qu'«il n'y a pas lieu, dans notre pays, de perdre encore du temps et de creuser les divergences», d'autant que «nous avançons vers des accords et que nous nous éloignons des divergences».

Evoquant la situation en Egypte, le chef du gouvernement provisoire a dit : «Les frères égyptiens ont leur propre expérience et connaissent mieux leurs propres affaires. S'ils acceptent le dialogue entre eux leur permettra à dépasser tous les problèmes en suspens.»

Ces affirmations méritent un commentaire : La Tunisie n'est certes pas l'Egypte, et chaque pays a ses spécificités, mais les similitudes des expériences politiques ne devraient pas être minimisées. Souvenons-nous : après la chute du régime de Ben Ali en Tunisie et le déclenchement des protestations à la place Tahrir du Caire, le 25 janvier 2011, les responsables égyptiens ne cessaient de dire : «L'Egypte n'est pas la Tunisie». On connait la suite...

I. B.