hollande hached 7 1Le président François Hollande, qui effectuera une visite d'Etat en Tunisie, les 4 et 5 juillet, a prévu un geste très symbolique: un recueillement au mausolée de Farhat Hached, à la Kasbah.

Le fondateur de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a été assassiné, le 5 décembre 1952, par le groupe terroriste la Main Rouge, constitué d'éléments colonialistes français. La vérité sur ce meurtre n'a jamais été faite et la partie tunisienne a souvent demandé l'ouverture des archives officielles françaises à ce sujet. En vain.

Fin avril dernier, un premier geste symbolique de la France : le Maire de Paris Bertrand Delanoë, natif de Bizerte, a inauguré une place Farhat Hached dans le XIIIe arrondissement de Paris, en présence de Houcine Abassi, secrétaire général de l'Ugtt et de personnalités politiques et syndicales françaises et tunisiennes, dont le fils du défunt Noureddine Hached.

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Pouria Amirshahi, député des Français de l'étranger (Maghreb/Afrique de l'Ouest), secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, et secrétaire national du Parti socialiste aux Transitions démocratiques et à la Francophonie, avait présenté, en décembre dernier, au président de la république française, une demande d'«ouverture totale des archives afin que les conditions de l'assassinat de Farhat Hached soient enfin élucidées», car «la réconciliation des mémoires, indispensable à notre avenir commun, passera notamment par ce geste.»

Le recueillement de François Hollande sur la tombe du leader syndicaliste assassiné, le vendredi 5 juillet, s'inscrit dans cette volonté de réconciliation des mémoires.

I. B.