Le conseil de la choura d'Ennahdha, dont les travaux se sont achevés dimanche soir, a été consacré à l'examen de la situation générale du pays ainsi qu'aux derniers développements en Libye et en Egypte et leur impact sur la Tunisie.

C'est ce qu'a déclaré à la Tap, le dirigent d'Ennahdha, Ameur Lârayedh, sans préciser si l'ampleur de la mobilisation de l'opposition contre le pouvoir du président Mohamed Morsy et des Frères musulmans en Egypte, a permis aux dirigeants d'Ennahdha de remettre leurs idées en place, et de revenir à de meilleurs dispositions vis-à-vis des doléances de leurs opposants.

M. Lârayedh a fait savoir que le conseil a évoqué également la situation du parti et les éventuels changements à opérer au niveau de ses structures dirigeantes (bureau exécutif et secrétariat général), précisant que les changements devraient être mieux étudiés par le conseil de la choura et que les décisions à ce sujet seront annoncées ultérieurement.

Le conseil de la choura, a-t-il ajouté, a été l'occasion aussi de souligner l'importance du dialogue national et la volonté d'Ennahdha d'y prendre part, saluant l'initiative du gouvernement de rencontrer des partis politiques et des composantes de la société civile et les efforts de l'Assemblée nationale constituante (Anc) dans le cadre de la discussion du projet de Constitution.

M. Lârayedh n'a pas indiqué si le projet de loi d'immunisation de la révolution, soutenu par Ennahdha et examiné actuellement par l'Anc, a été discuté au cours du conseil de la choura et si la position d'Ennahdha à ce sujet a évolué.

Le projet de loi d'immunisation de la révolution vise à exclure de la vie politique des personnalités politiques liées à l'ancien régime, et particulièrement l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, qui caracolent, lui et son parti, en tête des sondages d'opinion.

I. B. (avec Tap).