marzouki ben achour 6 30Dans un entretien télévisé diffusé, samedi, sur la chaîne publique Watania 1, le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, a réaffirmé son opposition au projet de loi d'immunisation de la révolution.

M. Marzouki, qui était interviewé par avec le spécialiste de droit constitutionnel Yadh Ben Achour, a ajouté que sa position concernant le projet de loi d'immunisation de la révolution lui a créé des problèmes avec le Congrès pour la république (CpR), parti dont il est le fondateur et le président d'honneur, et qui soutient l'adoption de ce projet de loi par l'Assemblée nationale constituante (Anc).

«L'intérêt public requiert d'oeuvrer pour baisser les tensions et préserver l'unité nationale», or, ledit projet de loi, qui cherche à priver une partie des Tunisiens de leurs droits politiques, divise fortement les Tunisiens.

M. Marzouki a estimé que la loi d'immunisation de la révolution aurait dû être promulgué dès les premiers mois de la révolution, mais les gouvernements successifs ne l'ont pas fait, faisant ainsi perdre beaucoup de temps.

«Cette loi n'a plus aujourd'hui aucun sens», a-t-il conclu, laissant entendre que sa position, en tant que chef d'Etat, est différente de sa position en tant que chef de parti : le chef dEtat devant rassembler les citoyens et non les diviser.
Il est à noter que ledit projet de loi vise, surtout, à écarter de la course l'ex-premier ministre, Béji Caïd Essebsi, qui caracole en tête des sondages d'opinion, avec son parti Nida Tounes, pour les élections présidentielle et législatives.

I. B.