Des membres des Ligues de protection de la révolution (LPR) ont agressé, jeudi, des journalistes venus couvrir leur manifestation devant l'Assemblée nationale constituante (ANC), au Bardo.

Ces milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha au pouvoir manifestaient, jeudi, matin, devant le siège de l'ANC pour demander l'adoption du projet de loi dit «d'immunisation de la révolution», visant à exclure des adversaires politiques d'Ennahdha, notamment Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, donné en tête des sondages, lui et son parti, pour les prochaines élections présidentielle et législatives.

Pendant la manifestation, des membres de ces Ligues ont agressé notre confrère Adnene Chaouachi, journaliste à RTCI, qu'ils voulaient empêcher de les filmer. Ils ont agressé aussi un autre confrère de Mosaïque FM, qui a filmé la scène et l'ont contraint par la force, en le ramenant sous une tente dressée devant l'ANC, d'effacer les images tournées.

Les journalistes présents ont alors décidé de boycotter la manifestation.

A l'intérieur de l'ANC, le député du Bloc démocratique Mongi Rahoui a dénoncé cette agression, où il a vu une volonté de limiter la liberté de la presse, alors que sn collègue du parti Ennahdha, Jamel Bouajaja, a soutenu les actes d'agression commis par les LPR.

Quelqu'un veut-il encore une preuve des accointances entre Ennahdha et ces milices qui sèment le désordre et la violence dans le pays et s'attaquent, de préférence, aux opposants à Ennahdha, aux journalistes, aux artistes et aux meetings des partis d'opposition?

I. B.

Illustration: photo d'archives.