marzouki rachid ammar 6 26Le porte-parole de la présidence provisoire de la république Adnan Mansar s'est abstenu de commenter les déclarations faites lundi par le général Rachid Ammar, chef d'état-major des armées, lors de son passage sur la chaîne privée Attounissia.

 

Il a, toutefois, annoncé, mardi, dans une déclaration de presse au palais de Carthage, que le président provisoire de la république Moncef Marzouki avait accepté la demande de mise à la retraite déposée par le général Rachid Ammar lors de la rencontre qu'il a eue avec lui samedi dernier.

La demande a été acceptée après plusieurs tentatives pour convaincre le chef d'état-major des armées de revenir sur sa décision, a précisé Mansar. «Administrativement, la mise en retraire effective de Rachid Ammar s'effectuera avant le 1er juillet 2013», a-t-il encore expliqué, «partant du fait qu'on ne peut exiger d'un fonctionnaire qu'il continue à exercer une activité sans le vouloir».

M. Mansar a, par ailleurs, souligné que la décoration du général Rachid Ammar des insignes de grand officier de l'ordre de la république à l'occasion du 57e anniversaire de l'armée nationale en hommage à ses services «devait être considérée comme un prélude à son départ».

Le successeur n'est pas encore désigné

En réponse à une question sur l'impact du départ du général Ammar sur l'institution militaire, M. Mansar a déclaré que «l'armée a ses traditions en tant qu'une institution prestigieuse et solide dont la pérennité est préservée sans qu'elle ne dépend d'un général ou d'un officier».

Le porte-parole de la présidence de la république a également démenti l'information relayée par les réseaux sociaux selon laquelle l'ancien directeur général de la douane le colonel major Mehrez Ghediri aurait été nommé en remplacement du général Rachid Ammar.

Ce dernier a indiqué, lundi, qu'il avait demandé au président provisoire de la république et chef suprême des forces armées, Moncef Marzouki, à bénéficier de son droit à la retraite. Il a annoncé, lors de son passage dans l'émission ''21 heures'', sur Attounssia TV, avoir présenté, à cet effet, une demande écrite, depuis samedi dernier, justifiant cette demande par le désir de se consacrer à sa famille, «avec le sentiment du devoir accompli».

Rachid Ammar avait également mis en garde contre les risques d'insurrection des groupes islamistes armées, qui visent la destruction des institutions de l'Etat, et la «somalisation» de la Tunisie qui s'ensuivrait, accusant la nébuleuse Al-Qaida de vouloir prendre pied dans le pays «en faisant profiter de ses largesses en argent et en armement les groupuscules terrorismes qui y essaiment».

I. B. (avec Tap).

Illustration:  Moncef Marzouki et Rachid Ammar.