mohsen marzouk 6 7Mohsen Marzouk, membre du bureau de Nida Tounes, appelle à l'union sacrée autour de l'armée nationale et contre le terrorisme. Ainsi qu'au soutien des familles des soldats morts sur le front de la lutte antiterroriste.

«Nous devons apporter notre soutien aux familles de nos martyrs. Surtout que leur situation sociale est déplorable. Nous devons être contre tous ceux qui cherchent à semer le doute sur l'existence du terrorisme à Jebel Châmbi», a dit Mohsen Marzouk, joint au téléphone par Kapitalis.

En réponse aux appels à changer les hauts responsables de l'armée, émanant de certains proches d'Ennahdha et du Congrès pour la république (CpR), M. Marzouk a ajouté : «En ce moment, nous sommes tous en guerre contre un seul ennemi : le terrorisme. Nous devons nous opposer à tout changement au sein de notre armée. Nous devons, au contraire, être aux côtés de notre armée. Et ceux qui cherchent à imposer leur contrôle sur elle peuvent toujours attendre... Nous tenons à rappeler que les armées les plus puissantes et les plus expérimentées au monde ont toutes buté sur des mines artisanales et ont perdu plusieurs de leurs hommes, des dizaines voire des centaines».

«Nous sommes aujourd'hui en guerre. Il faut remonter le moral de nos soldats et de nos agents de sécurité sur tous les fronts. Nous devons être fermes et contre la légèreté politique, celle des ''poids plume'', qui mettent en doute la bravoure de notre armée. A ces ennemis de la Tunisie, nous leur disons qu'ils ne passeront pas», a ajouté le membre du bureau politique de Nida Tounes, qui a été cet-après-midi, à Mateur, aux obsèques de l'officier Sadok Dhaouadi, mort dans l'explosion d'une mine, hier, près de Kasserine.

Mohsen Marzouk a, notamment, demandé aux autorités de protéger les familles des soldats martyrs restées sans soutien. «A voir l'état de la veuve de Sadok Dhaouadi qui pleure son mari qu'elle n'a même pas vu une dernière fois (puisqu'il est dans le cercueil) depuis son départ à Kasserine, il y a de quoi s'inquiéter. C'est une double peine. Elle craint même l'expulsion de la maison qu'elle loue. Il faut réviser les lois et prendre en charge ces familles, quitte en doublant leur pension», a expliqué M. Marzouk.

Z. A.