Les organisateurs du Congrès national arabe, qui se tient actuellement au Caire, ont empêché Rached Ghannouchi de prononcer une allocution devant des congressistes. En raison de ses positions jugées hostiles aux causes de la nation arabes. Vidéo.
Le leader du parti islamiste Ennahdha, qui n'était pas invité au Congrès national arabe, réunissant les mouvements nationalistes arabes (nassériens, baâthistes, etc.), a surpris les organisateurs en assistant à la séance finale.
Ces derniers ont refusé de lui donner la parole pour plusieurs raisons. On reproche à M. Ghannouchi de n'avoir pas insisté pour inscrire la criminalisation de la normalisation avec Israël dans le texte de la nouvelle constitution tunisienne en cours de rédaction à l'Assemblée constituante dominé par son parti, Ennahdha.
On lui reproche aussi, en tant que vice-président du mouvement international des Frères musulmans, ses positions jugées peu favorables aux grandes causes de la nation arabe, notamment en Palestine et en Syrie.
On peut dire que le tropisme américano-golfique du leader d'Ennahdha ne le rend pas particulièrement sympathique ni crédible aux yeux des nationalistes arabes, qui ne voient pas d'un bon oeil le rapprochement actuel entre Washington et les mouvements islamistes dans la région.
I. B.
