«Les manuels scolaires utilisés dans les écoles juives de Tunisie sont réalisés et imprimés en Israël», a déclaré Habib Khedher, le député d'Ennahdha et coordinateur général de la constitution.

M. Khedher, qui intervenait mercredi à la chaîne Al-Moutawassat, pro-Ennahdha, a ajouté que «l'Etat tunisien doit fournir les manuels scolaires à ses citoyens juifs et il ne pourrait le faire que si le texte de la constitution stipule que l'Etat protège la religion» (sic).

Cette explication est grossièrement démagogique. Et l'argument des manuels scolaires juifs imprimés en Israël (ce qui reste à prouver) est oiseux et ne tient pas la route.

Le problème de M. Khedher, qui a trahi ses collègues et tripatouillé le texte de la constitution à sa guise pour y mettre les fondements juridiques d'un futur Etat islamique, c'est de justifier la non séparation de l'Etat et de la religion, s'inscrivant ainsi en faux contre l'une des principales exigences de beaucoup de ses collègues.

Le petit dictateur en herbe veut imposer «sa» constitution (ou celle du chef de son parti Rached Ghannouchi) à 11 millions de Tunisiens et de Tunisiennes.

I. B.