Le Jebel Châmbi dans le gouvernorat de Kasserine (nord-ouest) a été décrété zone de restriction militaire. C'est l'armée qui prend en main la chasse les éléments jihadistes d'Al-Qaïda qui s'y sont réfugiés.

 

Selon Mosaïque FM, citant des sources militaires, c'est l'armée qui occupe désormais la zone de Jebel Châmbi et il y a de fortes possibilités qu'elle utilise des mortiers pour faire exploser les mines récemment enterrées dans le sol par les terroristes pour empêcher les forces de l'ordre d'avancer.

La troisième mine ayant explosé, mardi, a fait 7 blessés dont deux de la Garde nationale grièvement touchés. L'un a été amputé de la jambe et l'autre en train de subir une opération chirurgicale.

Des agents de la Garde nationale, très en colère, ont fait aujourd'hui à Kasserine une marche de protestation contre les responsables politiques qui ont laissé la situation s'envenimer alors qu'ils savaient, depuis la mort de l'officier Anis Jelassi, en décembre 2012, que le danger du terrorisme était imminent et que le ratissage de la zone du Jebel Châmbi présentait de grands dangers pour les agents. D'autant que ces derniers ne disposaient pas des équipements minimums requis pour de telles opérations. Et que les mines qui ont explosé sont neuves et ont été enterrées récemment.

Le laxisme des dirigeants et leur laisser-faire sont dénoncés, aujourd'hui, ouvertement par les agents de l'ordre. Certains ont même fait allusion à une possible connivence entre les responsables politiques et les terroristes. Et pour cause : les autorités étaient bien informées des mouvements des terroristes, qui disposaient de relais parmi la population locale, mais ils ne donnaient pas aux troupes déployées sur place des instructions pour intervenir!!

I. B.