La nouvelle constitution tunisienne dans sa troisième mouture actuelle serait-elle une première pierre dans l'édifice d'un Etat islamiste wahhabite rêvé et mis en place par Ennahdha?

Comme la majorité de ses camardes de l'opposition, la députée d'Al-Massar Nadia Chaâbane accuse des élus du parti islamiste Ennahdha d'avoir tripoté le brouillon et falsifié le contenu du texte convenu avec les autres membres.

Selon Shems FM, citant la députée, «la constitution ne ressemble point au résultat des travaux des commissions internes de l'Assemblée nationale constituante (Anc) et ceci constitue un putsch contre le projet civilisationnel de la Tunisie post-révolution».

Samedi 27 avril, l'élu Noômane El Fehri (Al-Jomhouri) avait crié au scandale et appelé les citoyens à manifester car «la mouture présentée aux médias ne représente pas le travail des commissions car elle a été falsifiée».

«L'avenir de nos enfants est en danger et le président Mustapha Ben Jaâfar (président de l'Anc, Ndlr) est pour quelque chose dans cette magouille d'Ennahdha. Il a trahi la démocratie et le travail des élus pendant 18 mois est parti en fumée».

Z. A.