Alors que l'enquête n'avance pas nouvelles révélations dans l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd : un leader politique, avec la complicité d'un pays Golfe, y serait impliqué.

 

C'est ce qu'a révélé aujourd'hui, lors d'une conférence de presse, Mohamed Jemour, vice-président général du Parti des patriotes démocrates unifiés (Watad), parti dont Chokri Belaïd était le président.

Selon le camarde du martyr, le juge a été informé de la présence de deux voitures à proximité des lieux et l'assassin, qui était à la moto, serait monté à bord de l'une d'elles. Et pas seulement...

«Nous avons remis au juge d'instruction le n° de la plaque d'immatriculation de ladite voiture, les coordonnées de la société de location et même le nom de celui qui serait au volant. Près de deux mois après, la police n'a rien fait pour enquêter sur le sujet», a précisé M. Jemour, ajoutant que le fait de ne pas auditionner l'homme d'affaires Fathi Damak dans cette affaire, ne fait que justifier l'implication de la police. Ce dernier, incarcéré dans une affaire de trafic d'armes dans laquelle sont impliqués des membres d'Ennahdha, avait pourtant demandé d'être entendu, car il avait des révélations à faire sur l'assassinat de Belaïd.

Mohamed Jemour a aussi déclaré qu'un «leader politique est impliqué dans cet assassinat en complicité avec un pays du Golfe, connu pour être derrière l'armement des rebelles en Libye, en Syrie et ailleurs», a-t-il dit.

Selon le conférencier, le combat va continuer avec des sit-in, des rassemblements et autres actions un peu partout dans le pays, notamment devant l'Assemblée nationale constituante (Anc) et même devant le palais présidentiel de Carthage pour faire pression sur les autorités policières et judiciaires afin qu'elles fassent vite la lumière sur l'assassinat du leader du Watad et du Front populaire.

Z. A.