Les avocats d'Ennahdha reçoivent-ils des fonds du Qatar pour le financement des associations, des médias et des membres des Ligues de la protection de la révolution (LPR)?

Selon Shahrazad Akacha, rédactrice en chef du site électronique ''Tanitpress.net'', plusieurs avocats d'Ennahdha reçoivent, sur leurs comptes bancaires, des fonds en provenance du Qatar dans le but de financer des médias proches d'Ennahdha. Cette enquête sera mise en ligne dans les prochains jours avec des noms et des preuves, affirme notre consœur.

Selon encore Mme Akacha, qui intervenait hier soir sur Shems FM, plusieurs membres des LPR ont été propulsés dans le monde des affaires alors qu'ils étaient auparavant de simples employés qui survivaient grâce à leurs petits salaires.
Mme Akacha, qui affirme détenir des documents attestant ses affirmations, cite l'exemple de Mohamed Daâdaâ (le cousin de l'un des hommes les plus proches de Rached Ghannouchi) et l'actuel président des LPR, après la démission de Mohamed Maâlej, en est une preuve.

Mohamed Daâdaâ, qui était un serveur dans un salon de thé à Hammam-Lif, est devenu, selon la journaliste, du jour au lendemain, un homme d'affaires et selon le Jort, il est patron de deux sociétés récemment créées (été 2012, c'est-à-dire 3 mois après la création de l'association des LPR).

Dans son droit de réponse, Mohamed Daâdaâ n'a pas nié l'existence de ses sociétés et a déclaré qu'il vivait en Suisse, qu'il a fait des séjours en Turquie et en Libye et qu'il est marié à une étrangère. Sans nier avoir été, auparavant, serveur dans un salon de thé, il a expliqué que, sous l'ancien régime, il n'a pas pu exercer et a dû survivre. Aujourd'hui, après la révolution, il a pu monter les deux sociétés. C'est le cas aussi, dit-il, de Mohamed Mâalej, vétérinaire de son état, et qui a le doit de monter des sociétés ou autres projets.

A la fin de son intervention au téléphone, le président des LPR Mohamed Daâdaâ a déclaré qu'il va poursuivre en justice la journaliste.

Encore une menace de poursuite en justice... Sera-t-elle suivie d'effet ou restera-t-telle, comme tant d'autres, à la phase de l'effet d'annonce? Wait and see...

Z. A.