Il a fallu que des éléments salafistes et des membres des Ligues de protection de la révolution (LPR) s'en mêlent pour perturber la marche finale des participants au Forum social mondial (FSM), samedi, à Tunis.

Une centaine de partisans d'Ennahdha a perturbé la marche organisée, samedi, à l'occasion de la clôture du Forum social mondial qui coïncide avec la 37e Journée de la Terre. Les perturbateurs, sortis de la mosquée Al-Fath, à l'Avenue de la Liberté, fief des salafistes, ont agressé notamment les participants issus des mouvances de la gauche et les représentants de l'Union générale tunisienne de Travail (l'Ugtt), organisatrice de la marche de soutien avec le peuple palestinien.

Les drapeaux palestiniens étaient de la fête, malgré les tentatives des islamistes pour la gâcher. 

Les perturbateurs, munis de bâtons (pour quoi faire ?) criaient «Dégage !» et agressaient physiquement les partisans de la gauche qui, eux aussi, ne se sont pas laissés faire, et il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour maitriser la situation, qui risquait de dégénérer.

Lors de ces accrochages, le photographe de Zitouna TV, la chaine islamiste pro-Ennahdha (propriété d'Oussama Ben Salem, fils du ministre de l'Enseignement supérieur Moncef Ben Salem et membre du Conseil de la choura d'Ennahdha), a été agressé par des personnes issues de la gauche.

Hamma Hammami, leader du Front populaire (gauche radicale), dans une volonté évidente de dédramatiser, a déclaré que «les accrochages entre les partisans d'Ennahdha et ceux la gauche ne sont pas importants et que tous les Tunisiens sans distinction soutiennent la cause palestinienne. Il a notamment rappelé qu'il était temps de mettre dans la constitution une loi criminalisant la normalisation avec l'entité sioniste.»

Z. A.